C'est vrai? Pourquoi on mange bio au fond?
On a tous nos raisons d'être passé au bio, ou de passer au bio. Mais lorsqu'on n'a pas encore franchi le cap, on se pose mille et une questions. Celle qui revient souvent d'ailleurs, c'est la question du prix! Quelle idée d'aller payer plus cher pour le même légume!
L'entourage peut avoir beaucoup de mal à comprendre cette démarche, qu'il trouve d'ailleurs bien naïve. Penser que le bio vaut mieux que les légumes de l'hyper, dans quel délire s'est-on fourré? Il ne comprend pas bien ceux qui s'offusquent devant la pomme bien jolie, bien verte et brillante qui se trouve dans leur bac à légumes. "Bah pourquoi c'est pas bon? C'est un fruit non?", "Si c'était dangereux, ils ne le vendraient pas en magasin enfin!"
Je ne passerai en revue que quelques raisons, qui me concernent évidemment, car il y en a bien plus que ce que je m'apprête à écrire.
Beaucoup se demande pourquoi manger bio est aussi important pour moi. Ce n'est pas une maladie (quoiqu'on puisse dire), je ne suis pas un mouvement sectaire, je désire simplement consommer mieux pour moi, pour avoir une meilleur santé, la faire durer autant que possible. Contribuer à un monde meilleur grâce à mes tickets de caisse. Avoir de bonnes habitudes pour les transmettre à mes futurs enfants, et ne pas les nourrir de cochonneries.
Je répète souvent que la cuisine c'est de l'amour matéralisé. Préparer un repas, c'est mettre son amour dans ce qu'on l'on fait et l'offrir à notre table. Avec des aliments bio c'est encore mieux. Car c'est s'assurer que nos proches restent en bonne santé.
Depuis que je suis passée au bio :
J'ai découvert le vrai goût des aliments :
Ok. Je ressasse un lieu commun. Mais il suffit de tenter l'expérience. Allez manger chez un ami/proche qui ne consomme que bio, vous ne pourrez nier la différence de saveur et de texture des aliments. La différence est telle que parfois, lorsqu'on a l'habitude de consommer des produits raffinés, on est surpris d'avoir tant de saveurs en bouche avec une seule bouchée, on peut même être écoeuré car le goût du légume est trop fort (Si, si! ça existe!). En effet, à force de manger des produits de l'agro-industrie on s'habitue au goût fade des aliments caché par les exhausteurs de goûts, le trop plein de sel/sucre. Alors forcément, une carotte vapeur, c'est bizarre en bouche.
On peut se régaler, et atteindre le nirvana en croquant dans une simple pomme, ou en dégustant une clémentine. Oui, le bio fait cet effet là! Alors qu'avant, un bon plat où l'on se régalait, était un plat riche, gras, copieux, avec de la sauce,...
Cela fait plusieurs années que je consomme bio. J'ai débuter par des petites choses, puis j'ai augmenté la quantité de mes produits bio dans mon caddie quand j'ai pris conscience de l'impact de la nourriture sur notre santé. Et en déménageant, j'ai commencé à faire mes courses, non plus en hyper ou super-marchés, mais sur le marché. Je me rappelle encore la première fois que l'on a goûté une tomate bio, produite localement. C'était magique! Rien à voir avec la tomate du grand magasin, qui n'est même plus une tomate, mais seulement une idée de tomate et qui n'a plus aucun goût, si ce n'est le goût d'eau que l'on doit masqué avec du sel.
Je ne paie pas plus cher :
Là, on touche un point sensible. Consommer bio ne coûte pas plus cher, quoiqu'on en dise. Sauf si on continue de vouloir manger de la même manière qu'avant, c'est-à-dire, de consommer des produits tout faits, prêts à l'emploi. On trouve de tout en bio, et parfois le tout fait, c'est pratique, pour du dépannage. On peut être tenté de garder les habitudes alimentaires que l'on avait avant notre passage au bio. Et là, effectivement, attention au porte-monnaie.
Mais étrangement, le passage au bio a un effet magique sur les gens. Quand on met un pied dedans, on ne peut plus faire machine arrière. On s'intéresse à tout ce qui touche à la santé, la nutrition. On prend conscience que le fait maison n'est pas seulement moins cher, mais qu'il est une manière de consommer plus saine et responsable. (En tout cas, c'est mon expérience)
Du coup, progressivement s'installe l'envie de faire un maximum (dans la mesure du possible) soi-même. On commence soft, avec les soupes, le gâteau du dimanche. Puis on innove, on tente, on expérimente, on échoue, on surprend, on découvre.
Manger bio s'accompagne souvent d'une révolution de sa manière de consommer. Et le pire, c'est qu'on ne souhaiterait pour rien au monde retourner en arrière.
Le seul hic, c'est qu'une fois le pied à l'étrier, on s'efforce de toujours améliorer l'équilibre de son alimentation en s'informant d'avantage. Et on se met à acheter des aliments bizarres et coûteux (aux yeux des gens), juste pour leurs qualités nutritionnelles ou pour leur goût surprenant. On achète des purées d'oléagineux pour remplacer la margarine, des graines de chia, des algues, toutes sortes d'huiles végétales, ... Alors oui, sans doute que je dépense légèrement plus qu'avant, mais je n'en suis pas sûre. Quand je regarde ce que je dépensais en non bio il y a quelques années, et que je le compare à maitenant, on va dire que c'est kif-kif bourrico! ^^ Sachant qu'entre temps, il y a eu la fameuse crise et l'augmentation des prix!
Pourtant, je ne suis pas cadre dirigeant dans une grosse PME. Je suis toujours étudiante, et mon conjont au chômage. C'est un choix de vie que l'on fait. L'argent que l'on met un peu plus dans le budget nourriture, et le regagne au niveau de la santé en court et long terme. On ne va jamais chez le médecin. Ou pour de simples formalités. On peut se permettre de ne payer qu'une petite mutuelle, car, on n'en a pas besoin (et pourtant j'ai des lunettes).
Je suis plus vite rassasiée :
Non, non ce n'est pas un mythe! Le bio rassasie plus vite. Mais comment c'est possible?
Le légume ou le fruit non bio, qui ne vient pas de votre potager bichonné avec amour, a reçu quantité de produits phytosantiaires. Pour exemple, la pomme reçoit plus de 40 traitements, le raisins 30. Quand bien même vous éplucheriez la pomme (le raisin c'est un peu plus difficile), il foudrait peler beaucoup plus que la simple peau, car les produits s'inflitrent également dans le fruit. Il ne reste donc plus grand chose sur la pomme que vous aviez au départ. Avec tous ces traitements, la modification génétique, voir l'irradiation (Si, si!) elle a perdu aussi beaucoup de vitamines, de nutriments. Elle est donc beaucoup moins nutritive qu'une pomme n'ayant reçu aucun traitement. Avec plus de nutriments, on est plus vite rassasié.
Essayer si vous n'êtes pas convaincus. Tenter l'expérience.
Je suis en meilleure santé :
Comme je le disais plus haut, on ne va jamais chez le médecin. Après, il est vrai que j'ai la chance d'avoir un conjoint naturopathe, donc ça aide aussi en cas de bobo.
Mais lorsqu'on privilégie la qualité à la quantité, le corps est mieux nourri, il trouve ce dont il a besoin dans l'alimentation variée et de qualité. On limite ainsi l'utilisation de certains perturbateurs endocriniens par exemple, on évite l'effet coktail des pesticides dans l'organisme qui est une vraie bombe à retardement.
Et comme dit Irène Grosjean, (enfin je ne sais pas si je la cite correctement) "Avec du vivant, on fait de la vie, avec un aliment mort, on fait de la mort". Même si cette citation était là pour expliquer les bienfaits des l'alimentation vivante (et biologique). Je trouve qu'elle est valable également pour l'alimentation biologique. Un fruit bio possède une force vitale sans pareil comparé à un fruit ogm, avec des pesticides et tout le tralala. La tomate d'Espagne n'a rien de vivant, elle n'est pas une tomate! Elle est une idée de tomate, sous la forme d'un fruit qui ressemble à une tomate.
J'aime faire les courses, et je ne perds pas dans les rayons :
Quand on mange bio, on apprend à (vraiment) apprécier ce que l'on mange. En tout cas, j'apprécie d'autant plus mon repas s'il est biologique, car je mange en conscience de tous les bienfaits que le contenu de mon assiette m'apporte.
Du coup, j'adore me rendre au marché! Même quand je tarde à sortir le samedi matin, parce-qu'il pleut, ou que je suis atteinte de flemmingite aigüe. Quand j'y suis c'est un vrai bonheur de retrouver mon producteur bio, de voir toutes ces couleurs qui changent au fil des saisons, de choisir ce que je vais cuisiner la semaine. Je repars toujours avec mon caddie plein de fruits et légumes, et ravie de remplir mon frigo avec tous ces trésors de vie.
Je fréquente également le Biocoop de ma commune où j'achète mes noix, légumineuses, céréales, farines sans gluten, ... Ce n'est pas le centre commercial bondé de monde, où l'on se laisse happer par la dernière promo du moment, dont on n'avait pas besoin. Je connais les rayons, les produits, les vendeurs. J'ai mes petites habitudes, et le porte-monnaie ne s'en porte que mieux!^^
